Pour célébrer le courage, la créativité et la résilience exemplaires des propriétaires de petites entreprises pendant cette période sans précédent, American Express Canada a lancé la série Passion & Persistence: Stories of Business Resilience (Passion et persévérance : histoires d’entreprises résilientes) en partenariat avec le Globe and Mail. Cette série nous a permis de mieux connaître la vie et les points de vue de trois propriétaires d’entreprises uniques, dont Oumar Barou Togola, cofondateur et chef de la direction de Farafena. Grâce à l’entrepreneuriat social et au commerce direct, Farafena investit dans les agricultrices en Afrique, qui cultivent et récoltent les grains et les fruits les plus purs afin de fournir à votre famille, ici au Canada, des superaliments riches en éléments nutritifs tout en bâtissant des collectivités saines et vigoureuses au Mali et au Malawi.
Oumar nous raconte l’histoire de Farafena, nous confie ce qui l’a inspiré à travailler dans l’industrie alimentaire et nous explique comment la COVID-19 l’a obligé à réévaluer sa stratégie d’affaires.
Q : Qu’est-ce qui vous a incité à créer votre entreprise?
J’ai toujours senti que j’avais besoin de faire quelque chose de plus significatif et de redonner à la communauté africaine, qui m’a vu naître et grandir. Ma mère était une sage-femme et mon père a travaillé comme hydrologue pour les Nations Unies. Ils m’ont vraiment inculqué l’importance du développement communautaire et le désir de rendre le monde meilleur.
Q : Quelle est la particularité de Farafena? Parlez-nous d’un aspect clé qui vous distingue des entreprises similaires de votre secteur.
Souvent, les entreprises veulent avant tout faire de l’argent. Farafena, elle, veut avant tout changer les choses. Notre objectif est de tisser des liens entre les communautés du monde entier grâce à des aliments nutritifs, tout en contribuant à nourrir l’avenir des femmes africaines et de leurs collectivités. Je crois que Farafena est une véritable entreprise sociale. Mon partenaire d’affaires, Dylan Beechey, et moi-même partageons la même vision, soit donner à ces femmes d’Afrique incroyablement travailleuses la possibilité de raconter leur histoire.
Q : Qu’est-ce qui vous a décidé à faire de Dylan votre partenaire d’affaires?
Je suis né et j’ai grandi au Mali, mais j’ai déménagé sur l’île de Vancouver en 2000 pour achever mes études secondaires. Lors de mon arrivée au Canada, je ne connaissais personne! Dylan a été l’une des premières personnes que j’ai rencontrées. Il est comme un frère pour moi et je lui fais plus confiance qu’à quiconque. En fait, au secondaire, nous nous disions toujours que nous finirions par travailler ensemble. Il n’y a personne d’autre avec qui je préférerais partager cette entreprise.
Q : Qu’est-ce qui vous passionne dans votre secteur d’activité?
Je crois que l’industrie de la fabrication alimentaire est l’un des secteurs les plus importants de l’économie mondiale. La principale raison qui m’a poussé à travailler dans le commerce de l’alimentation, plus particulièrement dans le commerce avec l’Afrique, c’est que c’était une façon pour moi de faire voir ce continent sous un éclairage différent, de faire découvrir ses ressources culturelles abondantes, de les partager avec le reste du monde et, surtout, de donner plus de pouvoir aux agricultrices de petites exploitations africaines.
Q : Comment mesurez-vous votre réussite?
Pour moi, le succès ne dépend pas de l’argent que vous accumulez ou de vos possessions matérielles. Le succès se mesure en nombre de vies sur lesquelles vous avez eu un impact positif et en nombre de communautés que vous avez outillées. Ça a été si gratifiant et si significatif de discuter avec ces agricultrices et de les entendre parler elles-mêmes de ce que Farafena a fait pour elles. C’est vraiment inestimable.
Q : Pourquoi avez-vous choisi Amex lorsque vous avez lancé votre entreprise?
Lorsqu’on démarre une entreprise, il est essentiel d’avoir accès à un fonds de roulement. Notre survie en dépend. À nos débuts, alors que Farafena en était à ses balbutiements, nous avons tenté d’obtenir une carte de crédit d’entreprise auprès de plusieurs institutions financières. Après avoir essuyé refus par-dessus refus, nous avons communiqué avec American Express pour lui parler de notre entreprise et de notre vision de l’avenir. Tout de suite, ils ont été prêts à nous aider à mettre sur pied notre affaire. Depuis, nous avons eu des gestionnaires de compte exceptionnels qui n’ont jamais ménagé leurs efforts pour faire en sorte que nous nous sentions soutenus.
Q : Comment la COVID-19 vous a-t-elle obligé à réévaluer votre stratégie d’affaires?
2020 était censée être notre année la plus prospère, mais en raison de la pandémie, beaucoup de commandes internationales importantes ont été annulées. Nous avons dû quitter notre bureau et travailler à distance comme plusieurs autres entreprises. Cependant, nous avons rapidement compris où nous devions concentrer nos efforts. L’année 2020 nous a donné l’occasion de réaliser notre mission en tant qu’entreprise alimentaire. Nous ne voulons pas faire partie du problème. L’Afrique a toujours été ce lieu où l’on s’empare des choses. Les entreprises viennent y prendre de l’or, des diamants et d’autres ressources, et ne laissent rien derrière elles. Notre principal objectif est de nourrir les gens là-bas et, plus que jamais, nous sommes déterminés à faire exactement cela.
Q : Qu’est-ce que la résilience signifie pour vous?
Pour moi, la résilience signifie rester fidèle à qui vous êtes et rester fidèle à votre raison d’être. Personnellement, je me suis demandé pourquoi j’avais lancé cette entreprise. J’ai créé cette entreprise pour aider les agricultrices en Afrique et pour redonner aux collectivités où ma famille vit et où j’ai grandi. Nous ne pouvons pas laisser tomber ces femmes. C’est notre devoir et la promesse que nous leur avons faite. La résilience consiste à se rappeler chaque jour qu’il existe une cause plus grande que soi.
Q : Quel est le meilleur conseil que vous ayez jamais reçu?
Le meilleur conseil que j’ai reçu est de toujours donner la priorité à la famille. C’est devenu une évidence au cours des derniers mois, car nous avons tous dû passer plus de temps avec nos proches. Cela me permet vraiment de mettre les choses en perspective. Je me suis rendu compte que les entreprises naissent et disparaissent, mais que vous pouvez toujours compter sur votre famille. C’est ce qui compte le plus à mes yeux.
Les descriptions et les opinions mentionnées sont celles d’Oumar Barou Togola et de Farafena et non d’American Express.