La pandémie de COVID-19 a touché presque toutes les industries; des entreprises partout dans le monde ont dû cesser leurs activités pour aider à freiner sa propagation. Les industries du voyage, de l’accueil de touristes, de la restauration et du divertissement en souffrent le plus, mais même d’autres secteurs, comme celui du camionnage, ont été affectés.
Puisque le camionnage est considéré comme un service essentiel au Canada, les camionneurs ont continué à travailler tout au long de la pandémie malgré les défis rencontrés en cours de route. Certains segments de l’industrie du camionnage ont également été touchés, alors que la demande pour certains biens et services a diminué.
Examinez de plus près les difficultés éprouvées par cette industrie au cours des derniers mois et ce que l’avenir lui réserve.
Comment l’industrie du camionnage a-t-elle été affectée?
Il est difficile d’essayer de résumer les tendances du camionnage de 2020, car l’incidence de la pandémie a varié d’une période à l’autre. Par exemple, selon un rapport sur le marché du travail publié par RH Camionnage Canada, 49 000 camionneurs ont perdu leur emploi au cours des deux premiers trimestres de 2020. Toutefois, l’industrie a gagné 43 500 nouveaux camionneurs entre juin et août. De plus, le taux de chômage des camionneurs est passé de son sommet de 12 % en juin à 6,3 % en août, ce qui est moins que le taux de chômage global du pays. Ces données démontrent que l’industrie du camionnage a connu des hauts et des bas depuis le début de la COVID-19.
Voyons maintenant de plus près les difficultés rencontrées cette année par l’industrie du camionnage :
Demande fluctuante pour des camionneurs
Les entreprises qui transportent des fournitures médicales, de la nourriture et d’autres biens essentiels ont été très occupées tout au long de la crise. Certaines d’entre elles ont même dû embaucher de nouveaux camionneurs pour répondre à la demande. Les camionneurs sont même considérés par plusieurs comme des héros au même titre que les autres travailleurs de première ligne, car ils ont continué à travailler pour assurer que les chaînes d’approvisionnement continuent de bien fonctionner.
Mais ce ne sont pas tous les camionneurs qui ont connu une hausse de la demande. Certains secteurs, comme les services professionnels, l’accueil de touristes et les événements, ont dû complètement cesser leurs activités ou du moins les ralentir. Par conséquent, la demande pour des livraisons par camion dans ces secteurs a considérablement diminué. Pour cette raison, certains camionneurs ont perdu leur emploi ou ont été mis à pied. Pour les entreprises de ce type, l’avenir du camionnage demeure incertain.
Fermeture d’entrepôts
Au plus fort de la pandémie, particulièrement dans les régions touchées par des éclosions du virus, certains entrepôts ont dû fermer leurs portes parce que trop d’employés étaient malades. Cette situation a perturbé les itinéraires des camionneurs parce qu’ils ne pouvaient pas entrer dans ces centres de distribution.
Difficultés sur la route
Il était difficile de trouver un endroit où manger durant les mois où les restaurants étaient fermés, et puisque les camionneurs ne peuvent pas utiliser le service au volant, les options étaient limitées. Il était donc difficile pour eux de conduire pendant de longues heures. Les haltes routières sont toutefois demeurées ouvertes pour accueillir les camionneurs. Au moins, il y avait beaucoup moins de circulation sur les routes pendant les périodes de confinement.
L’avenir de l’industrie du camionnage
Tout comme la pandémie de COVID-19 a changé la façon dont les gens travaillent et les précautions auxquelles tout le monde doit penser, l’avenir du camionnage au Canada pourrait aussi avoir changé. L’industrie a dû s’adapter et songer à apporter des changements à long terme pour rendre le travail des camionneurs plus sécuritaire et efficace. On compte parmi ces changements :
L’abandon du papier et le passage aux modes sans contact
Moins les camionneurs doivent échanger des documents physiques, plus ils sont en sécurité. Il en va de même pour les personnes qu’ils rencontrent sur la route. Au lieu d’utiliser des factures et des reçus en papier, ou de payer par chèques ou en espèces, tout peut être fait par voie électronique. On s’attend à ce que cela fasse partie des tendances du camionnage de 2020 qui perdureront.
L’intégration virtuelle de nouveaux camionneurs
Tout comme d’autres types d’entreprises l’ont réalisé, il est possible d’intégrer de nouveaux employés avec moins d’interactions en personne. Bon nombre d’entreprises de camionnage organisent des séances d’orientation virtuelles ou permettent au moins aux conducteurs d’effectuer une partie du processus à distance. Cela permet de réduire les grands rassemblements et facilite la distanciation sociale.
Des habitudes et des protocoles sains
De nombreux camionneurs ont reçu de l’équipement de protection personnelle dès que possible, comme des masques et des gants, afin de respecter les directives de sécurité lorsqu’ils entraient en contact avec d’autres personnes. Dans certains cas, la vérification de la température faisait partie de leur routine quotidienne lors de leur arrivée aux centres de distribution ou aux points de livraison. Ces mesures se poursuivront sans doute dans un avenir rapproché. Même quand le port du masque et les évaluations de santé ne seront plus nécessaires, les procédures de nettoyage et de désinfection continueront probablement d’être obligatoires.
Bien que son avenir demeure incertain pour l’instant alors que la pandémie fait rage, tout comme d’autres secteurs, l’industrie du camionnage trouve des façons de s’adapter. Malgré les difficultés qui ont touché l’industrie du camionnage cette année, les perspectives du camionnage au Canada devraient se rétablir graduellement, mais certains aspects pourraient être changés à jamais. Chose certaine : la pandémie a aidé à faire comprendre le rôle important de l’industrie du camionnage, c’est-à-dire assurer que les gens ont accès aux biens les plus essentiels à leur survie.
Le présent article est présenté à des fins d’information générale uniquement. Il n’a pas pour but de donner des conseils juridiques ni n’exprime une opinion sur quelque question que ce soit. Il ne doit pas être considéré comme étant exhaustif et ne peut remplacer des conseils professionnels.