Les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) ont d’abord été un moyen pour les investisseurs socialement responsables de sélectionner des investissements potentiels sur la base du comportement des entreprises ciblées. En fait, le terme a été utilisé pour la première fois dans les principes pour l’investissement responsable (PRI) des Nations Unies de 2006, qui ont introduit l’obligation d’intégrer les facteurs ESG dans les évaluations financières des organisations.
Dix-sept ans plus tard, les facteurs ESG ont clairement beaucoup évolué, et pour une bonne raison. Comme de plus en plus de consommateurs, d’organisations et de gouvernements se concentrent sur la durabilité, les entreprises qui les servent doivent également porter attention à cet enjeu. Par conséquent, les facteurs ESG ont progressivement évolué vers un concept plus large qui englobe les entreprises de toutes tailles.
En réponse, un nombre croissant de petites et moyennes entreprises canadiennes de divers secteurs et de diverses régions choisissent d’indiquer clairement leur engagement envers les normes ESG.
Les PDG canadiens adoptent les normes ESG
Selon KPMG, 61 % des chefs de la direction canadiens constatent une augmentation de la demande de la part des parties prenantes qui souhaitent davantage de rapports et de transparence au sujet des enjeux ESG. Le sondage a également révélé que 71 % des chefs de la direction canadiens s’attendent à ce que la surveillance du rendement de leur entreprise par les parties prenantes prenne de plus en plus d’ampleur et que 91 % des chefs de la direction canadiens affirment qu’ils accepteraient volontiers de se départir d’une partie rentable de leur entreprise si elle nuisait à la réputation de celle-ci (en hausse comparativement à 80 % en 2021).
Premières à faire l’objet d’un examen approfondi de leurs pratiques relatives aux facteurs ESG, les grandes organisations ont pris les devants dans ce domaine, mais n’ont pas encore atteint leur but. Selon Net Zero Tracker, seulement un tiers des 702 plus grandes sociétés cotées en bourse au monde ont établi leurs propres objectifs de « zéro émission nette ». Les Nations Unies définissent la notion de « zéro émission nette » comme la réduction des émissions de gaz à effet de serre à un niveau aussi proche que possible de zéro, les émissions restantes présentes dans l’atmosphère étant réabsorbées par les océans et les forêts.
Net Zero Tracker indique également que 65 % des sociétés (soit 456 sur un total de 702) n’ont pas encore atteint les normes minimales de déclaration des procédures. Cela représente une légère amélioration par rapport à 2020, alors que seulement 417 des 702 plus grandes entreprises avaient un engagement de zéro émission nette en place.
Les petites entreprises font passer leur approche ESG à un niveau supérieur
Les clients, les partenaires commerciaux et les organismes de réglementation veulent que davantage d’entreprises prennent des mesures délibérées pour réduire leur empreinte carbone, limiter leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) et favoriser l’atteinte d’objectifs de zéro émission nette.
Les entreprises de toutes tailles peuvent bénéficier de l’adoption de nouvelles initiatives ou de l’amélioration des initiatives ESG existantes.
En effet, les petites organisations qui donnent la priorité aux facteurs ESG peuvent améliorer leur position sur le marché et commencer à adopter des politiques et des pratiques plus durables.
Les petites entreprises canadiennes peuvent se lancer dès maintenant et prendre une longueur d’avance sur les concurrents qui n’ont pas encore entamé leur cheminement en prenant les mesures suivantes :
- Trouver des moyens de réduire leur consommation d’énergie, ce qui peut correspondre à la moitié de l’empreinte carbone typique d’une entreprise.
- Remplacer les ampoules incandescentes inefficaces par des ampoules DEL qui réduisent la consommation d’électricité et permettent à l’entreprise d’économiser de l’argent.
- Effectuer régulièrement l’entretien de leurs systèmes de chauffage et de climatisation (CVC) pour s’assurer qu’ils fonctionnent correctement et efficacement.
- Éliminer le plastique à usage unique en milieu de travail et encourager les employés à utiliser des bouteilles d’eau et des tasses à café réutilisables.
- Encourager les employés à marcher ou à faire du vélo pour se rendre au travail ou à former des groupes de covoiturage.
- Respecter les « trois R » lorsqu’il est temps de jeter quelque chose : réduire, réutiliser et recycler.
Une fois en place, les mesures ESG peuvent également aider les petites entreprises à attirer et à conserver des employés socialement responsables, à rehausser la valeur et la réputation de leur marque et à devenir plus novatrices, efficaces sur le plan opérationnel et résistantes au risque dans le contexte commercial concurrentiel d’aujourd’hui.
Le présent article est présenté à des fins d’information générale uniquement. Il n’a pas pour but de donner des conseils juridiques ni n’exprime une opinion sur quelque question que ce soit. Il ne doit pas être considéré comme étant exhaustif et ne peut remplacer des conseils professionnels.