Lorsqu’il n’en coûte presque rien d’emprunter, l’endettement est parfois un outil abordable pour les entreprises qui veulent se développer. Mais dès que les taux commencent à grimper, ou que le capital nécessaire à leur croissance augmente, leurs besoins en fonds à faible coût peuvent également grossir. Les entreprises astucieuses savent que le manque à gagner qui s’ensuit lorsqu’on laisse des fonds à son bilan est beaucoup trop important, et les meilleures organisations de leur catégorie veillent toujours à gérer de façon optimale leur fonds de roulement et à s’assurer qu’aucune somme ne reste cachée.
Les entreprises, gâtées par des taux d’intérêt très bas, risquent de laisser beaucoup d’argent sur la table. Selon The Hackett Group1, une société spécialisée en services-conseils stratégiques qui mène des études d’étalonnage pour des sociétés partout dans le monde, les fonds de roulement non investis des entreprises américaines totalisent environ 1 billion de dollars. Une étude mondiale menée par PwC Global2 établit ce montant à plus de 1,4 billion de dollars américains, soit 1,8 billion de dollars canadiens.
Une solution de gestion du fonds de roulement permet de prévenir une telle situation. En réduisant le cycle d’exploitation, c’est-à-dire le nombre de jours pendant lesquels les fonds sont mobilisés comme fonds de roulement pour assurer la conduite des activités au jour le jour, les entreprises peuvent utiliser plus avantageusement cet actif net à court terme, plus précisément comme carburant pour leur croissance.
Il faut toutefois prendre le temps de bien mettre en œuvre une telle stratégie, comme le souligne Veronica Wills, directrice associée chez The Hackett Group et chef des services responsables des fonds de roulement pour l’Amérique du Nord.
« La gestion du fonds de roulement est en fait une culture que vous intégrez à votre entreprise, explique-t-elle. C’est une compétence qui s’acquiert et non une pratique que l’on adopte naturellement. Elle doit faire partie de chacun des processus fonctionnels qui contribuent au fonds de roulement, et il y en a beaucoup. »
Repousser les délais de règlement
Tirer parti de la prolongation des délais moyens de règlement est l’un de ces processus, tandis que des instruments financiers comme les cartes de crédit professionnelles sont particulièrement utiles, car elles donnent aux entreprises plus de temps pour payer leurs fournisseurs.
« Beaucoup d’entreprises s’en servent dans leur stratégie de paiement des fournisseurs », ajoute Veronica Wills.
La facilité de crédit non garantie d’American Express peut aider les entreprises à aller encore plus loin dans cette stratégie. Elle met à la disposition des organisations une source de financement alternative qui dépasse le cadre des relations bancaires qu’elles entretiennent habituellement. En utilisant les solutions de paiement d’American Express, les entreprises peuvent bénéficier d’un délai de grâce pouvant aller jusqu’à 55 jours sans intérêt. De plus, puisqu’elles sont en mesure de payer sur-le-champ leurs fournisseurs, les relations avec ceux-ci ne s’en portent que mieux. Les entreprises peuvent ensuite prolonger leur délai moyen de règlement en remboursant beaucoup plus tard leur Carte affaires Amex (ou tout autre produit de paiement) et conserver ainsi leurs fonds plus longtemps.
Par exemple, l’entreprise pourrait utiliser une facilité de crédit non garantie d’American Express et payer son fournisseur le 30e jour plutôt que d’effectuer ce paiement dans 90 jours ou plus. Ainsi, l’entreprise réussit à repousser ce règlement, tout en augmentant la satisfaction de son fournisseur.
Les modalités de paiement que vous négociez avec vos fournisseurs peuvent être le principal élément de votre processus de prolongation des délais moyens de règlement. Mme Wills suggère aux entreprises de négocier ces modalités avec vos grands fournisseurs ainsi qu’avec vos fournisseurs de taille intermédiaire, qui pourraient ensemble ne représenter que le quart de ceux avec lesquels vous faites affaire.
Quant aux petits fournisseurs, même s’ils ne représentent qu’environ 5 % de vos dépenses, ils n’en constitueront pas moins les trois quarts restants de vos sources d’approvisionnement. Il est également plus difficile de convaincre ces derniers d’accepter des délais de règlement plus longs.
En gérant soigneusement les dépenses auprès de leurs petits fournisseurs, les entreprises peuvent réaliser des économies allant de 10 % à 20 %, tout en augmentant de 86 % ou plus la portion de leurs dépenses gérées stratégiquement, c’est-à-dire celles effectuées auprès de leurs fournisseurs de moyenne et de grande taille3.
Pour ce groupe de fournisseurs, Mme Wills précise que l’utilisation d’une carte achats professionnelle est très sensée, car elle permet de tirer parti de ces précieux jours supplémentaires.
« Rien ne sert de vouloir négocier des modalités avec les petits fournisseurs, car même s’ils se rendent à vos arguments, le résultat n’influencera pas vraiment votre délai moyen de règlement. »
Grâce à sa structure unique, American Express est bien positionnée pour amener les fournisseurs à accepter les paiements interentreprises. En effet, Amex dispose d’un réseau en boucle fermé puisque, d’une part, elle émet des produits de paiement comme ses Cartes affaires et que, d’autre part, elle exploite le réseau où les opérations ont lieu. Cette structure particulière lui permet d’entretenir des relations directes avec les marchands et facilite les conversations au sujet des avantages mutuels liés à l’acceptation des paiements interentreprises.
Des paiements plus rapides
Les entreprises peuvent également optimiser leur fonds de roulement en acceptant les paiements virtuels effectués avec ou sans présentation d’une carte au moment de l’achat.
Accepter un paiement électronique ne prend que un ou deux jours, tandis que la réception et le traitement d’un chèque à partir de son envoi peuvent exiger entre cinq et sept jours, voire plus. Par ailleurs, les entreprises qui optent pour les paiements manuels doivent tenir compte des coûts associés à la préparation et à l’impression des chèques, aux frais d’affranchissement ainsi qu’au temps considérable que les employés doivent consacrer à ces tâches.
« Les paiements manuels coûtent très cher, remarque Mme Wills. Le passage à l’option électronique accroît considérablement l’efficacité tout en améliorant le flottant. »
Suivre de rythme de sa croissance
Si vous dirigez une PME, les techniques de gestion du fonds de roulement pourraient vous apporter beaucoup d’avantages. En effet, puisque votre entreprise dispose encore d’une large marge en matière de développement et de maturité, ses besoins en fonds de roulement pourraient augmenter considérablement.
Veronica Wills estime qu’il est important que ces entreprises gèrent leur fonds de roulement efficacement afin d’éviter que leurs besoins ne croissent à un rythme plus rapide que celui de leur expansion.
« L’entreprise doit intégrer la gestion efficace du fonds de roulement à chacune des étapes, insiste-t-elle. Si vous négligez cet aspect, vous pourriez mettre beaucoup de temps à réintégrer cette pratique au sein de votre culture organisationnelle. »
1https://www.thehackettgroup.com/insights/
3https://www.accenture.com/t20150523T051950w/us-en/acnmedia/Accenture/Conversion-Assets/DotCom/Documents/Global/PDF/Strategy2/Accenture-Getting-Grip-Tail-Spend.pdf (was accessed on September 1, 2019)
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