Selon un sondage de PwC sur le télétravail au Canada depuis le début de la pandémie, près de 60 pour cent des Canadiens travaillent désormais à domicile.
Et ce sont les femmes canadiennes qui sont le plus susceptibles d’occuper des professions et des postes qui conviennent au télétravail, selon l’agence nationale de statistiques. En fait, une recherche de la Banque Royale du Canada effectuée entre février et mars a révélé qu’il était plus probable que les femmes titulaires d’un diplôme conservent leur poste – et surmontent la crise – que leurs homologues masculins.
PwC a également découvert que deux des principaux défis que représente le passage au télétravail sont le maintien de l’équilibre entre travail et vie personnelle et le maintien de la productivité. Les femmes propriétaires d’entreprise et cadres supérieures sont au premier rang face à ces défis – le tout pendant qu’elles s’efforcent de poursuivre leurs activités en ces temps incertains.
Le travail à domicile ajoute des défis
Selon Heather Marasse, partenaire de gestion chez Trilogy Effect, actuellement, les femmes les plus durement touchées par le défi que représente l’équilibre entre le télétravail et le bien-être pendant la pandémie sont celles ayant des enfants à la maison et ayant également des parents âgés nécessitant du soutien. Mme Marasse, accompagnatrice de gestionnaires habitant Ottawa, travaille avec les dirigeantes qui ont de la difficulté à atteindre l’équilibre entre le travail à domicile et le bien-être.
Elle affirme que la période classique de la vie où l’on se trouve “prise en sandwich” en raison des exigences relatives au fait d’être une mère qui travaille est exacerbée si l’on a des parents vieillissants, et parfois souffrants. Ajoutez les contraintes liées au fait de vivre cela durant une pandémie mondiale et vous obtiendrez une tempête parfaite.
Trois méthodes utilisées par les femmes pour travailler à domicile
Les femmes dirigeantes d’entreprise doivent relever le défi de prendre soin de leur entreprise, de leurs amitiés et de leur famille, tout en gardant les pieds sur terre parmi les difficultés que représente la pandémie en ce qui a trait à la charge de travail et le bien-être de tout le monde. Voici ce que les dirigeantes canadiennes font pour atteindre leur équilibre et leur bien-être, malgré ces exigences difficiles.
1. Préférer la bonté à la perfection
L’auteure indépendante Elna Cain travaille à domicile depuis six ans. Les distractions font partie de son quotidien, car ses jumeaux et son mari passent également leurs journées à la maison. Ils savent que lorsque ma porte est fermée, je suis soit en train de faire un appel sur Zoom, soit dans le travail jusqu’au cou pour mes clients, affirme Mme Cain, qui va dans son bureau à domicile pour commencer sa journée de travail une fois que ses jumeaux ont entamé leur journée d’école dans le salon. En tant que mère travaillant à la maison, je dois abandonner l’idée d’atteindre la perfection et être indulgente envers moi-même. Ce qui a le plus grandement amélioré mon bien-être est ma capacité à lâcher prise et à savoir que pourvu que mes clients, mes jumeaux et ma famille sont heureux, je fais du bon travail.
2. Prioriser la santé mentale
Kelly Roach, auteure et stratège opérationnelle, prend la santé mentale tout aussi sérieusement. Son entreprise a mis en place des journées de congé pour la santé mentale une fois par mois pour chaque membre de l’équipe. Cette mesure leur donne l’occasion de se déconnecter et de recharger leurs batteries. Nous avons également embauché un formateur d’équipe qui nous propose des exercices, des méditations, des séances de cuisine, des séances de collations et plus encore. Mon meilleur conseil pour créer un équilibre dans ce domaine est d’inscrire des journées de congé de santé mentale, des pauses, des vacances et des exercices à votre calendrier. S’ils ne s’y trouvent pas, vous ne les ferez probablement pas. Mme Roach suggère aux autres femmes dirigeantes de rechercher inexorablement à remplir leurs promesses envers elles-mêmes en s’adonnant à des activités comme celles-ci inscrites à leur calendrier.
3. Établir des limites fermes dans votre vie professionnelle
Kristin Moss, ambassadrice en chef de DealAid, fait des efforts pour séparer ses heures de travail et ses temps libres en limitant l’usage qu’elle fait de ses appareils et en établissant une limite nette à ses activités professionnelles à la même heure chaque jour. Je n’exécute aucune tâche professionnelle en dehors de mes heures de travail – pas de travail après 18 h ni la fin de semaine. J’ai également supprimé mon adresse électronique professionnelle de mon téléphone et je ne consulte mes courriels professionnels que sur mon ordinateur portable de travail, qui se trouve dans mon espace de travail désigné. Cela m’a aidée à créer de solides limites dans mon esprit en ce qui a trait au temps que je passe au travail et celui que je passe à la maison.
Mme Moss suggère que les autres dirigeantes établissent avec leurs collègues, leurs supérieurs et leurs employés des heures de livraison et des délais clairement définis qui n’empiètent pas sur leurs temps hors du travail ou les éloignent de leur sérénité mentale. C’est indispensable si vous voulez avoir un semblant d’équilibre entre votre travail et votre vie personnelle, dit-elle.
Pour Pooneh Ramezani, cofondatrice de Dr. Brite, il s’agit d’un moyen pratique d’éviter l’épuisement professionnel. Dre Ramezani a lancé la compagnie d’hygiène dentaire avec sa sœur, Paris Sabo, en 2015. Je préfère travailler de manière efficace pendant cinq à six jours par semaine et m’accorder de brèves périodes de temps libre pour faire des choses que j’aime avec mes amis et ma famille, ce qui me permet de recharger mes batteries. Je considère que je parviens à en accomplir davantage ainsi qu’en travaillant sans arrêt. Il est facile de tomber dans le piège de ne jamais prendre congé de son entreprise, ce qui a mené des gens que je connais à l’épuisement professionnel.
Le présent article est présenté à des fins d’information générale uniquement. Il n’a pas pour but de donner des conseils juridiques ni n’exprime une opinion sur quelque question que ce soit. Il ne doit pas être considéré comme étant exhaustif et ne peut remplacer des conseils professionnels.